U MAD ? | Private.

Hell's.

Fuu.
Les journées se faisaient longue, les nuits tout aussi étendue, il n'y avait pas grand chose à faire.
A part être sortit par Kurt, s'amuser a ennuyer les autres, démolir sa stabulation - parce que ça, c'est trop fun - et mordre ses voisins masculin... Pas grand chose à faire, nop.
Lorsqu'il était lâché au pré, c'était visiblement sans problème, Kurt savait pertinemment bien que Marshall allait foutre le camp, ce n'était pas les quelques barbelés qui faisaient le contour de la prairie qui allait l'arrêter.

Enfin bref, on était en plein milieu d'après-midi, on commençait à approché de la soirée et notre mastodonte galopait comme une force née.
Ses sabots ferré martelaient le sol dans un horrible bruit sourd et fracassant, sa tête était relevée et fière, alors que son allure impressionnante défilait dans le décors. Ses muscles tendus roulaient sous sa peau abîmée, un horrible sourire carnassier étiré par ses cicatrices sur le visage, son seul oeil visible injecté par le sang et sa seule oreille valide pointée vers l'avant.
Arrivé au point de source, le lac noir, il pila, net, juste devant l'eau, plaquant son oreille dans sa longue crinière de jais, l'odeur d'une jument venant lui titiller les naseaux.

Tu serai pas l'jobard qui pète les stables toi ?

Moue.
Il eut une moue, simple, une grimace de déni, en ayant remarqué la jument grisé. Il baissa simplement l'encolure, trempant son bout du nez dans l'eau sombre, s'abreuvant du liquide froid pour se désaltéré.

" Tu serai pas l'jobard qui pète les stables toi ? "

Un mouvement d'oreille qui se couchèrent encore plus contre sa nuque, avant qu'il ne se redresse lentement, sûr surtout.
Il tourna doucement la tête vers la jument alors que les gouttelettes d'eau tiède coulèrent le long de sa ganache pour aller se perdre dans son encolure, pendant que de son seul et unique oeil jaune il toisait la jument.
Gn, encore une grande gueule ça.
Il s'attarda sur le design de la demoiselle. Grise, simple, avec quelques signe noir sur le corps, comme des arabesques et des tribaux. Arquant son sourcil, il creusa son dos en augmentant son port de tête, prenant un sourire en coin. < Qu'est-ce que ça pourrait te faire ? > De un, de quoi elle se mêlait ? De deux, si ce n'était pas pour le remercier de lui offrir une porte de sortie, qu'elle ne réponde pas.
Doucement l'étalon pénétra dans l'eau sombre, y plongeant surtout ses antérieur, l'une de ses anciennes cicatrices s'étant réouverte dans la foulée, n'ayant sans doute pas pu suivre l'élasticité de sa peau lors de ses mouvements brusque.
C'était pas bien grave, ça saignait seulement, mais le sans ça tâche, et il n'était pas d'humeur à se prendre un brin de toilette en rentrant chez Maître.

Il me fixe et me détaille avant de répondre:

" Qu'est-ce que ça pourrait te faire ?"

J'hausse un sourcil, m'ébroue puis réponds :

" Rien. Au contraire. C'est bien ... Et si tu veux zieuter, ajoutais-je après une courte pause, d'une voix que je voulais sarcastique, te gêne pas, j'dirais rien..."

Rien de plus, rien de moins. Je décide de brouter pendant que l'énorme bestiau que j'ai en face de moi pénètre dans l'eau noire. Il pavane. Sa se voit comme mouche sur drap blanc. D'un rapide coup d'oeuil, je regarde qui j'ai devant les yeux. Décidant que cet étalon est pour moi d'un intérêt limité, je fait volte face et m'éloigne à bonne distance.
Je me gratte la tête à l'antérieur. Retrousse les lèvres, sens l'homme. Pousse un soupire de dédain et de dégoût.

Je me couche, puis me roule au sol. Je décide de rester allongée à terre. Qui a-t-il à craindre ? Un homme ? Un cheval ? Un cheval tellement grand qu'on le prendrait pour un éléphant ? Vraiment, je ne suis pas en danger. Puis je reste sur le dos. Je suis bien comme ça. Je ferme un court instant les yeux, me relève. Je m'ébroue, rue. Chose faite, la robe maculée de poussière, je rejoins l'étalon dans le lac.

Je m'approche de lui, roulant l'encolure. Je bois une gorgée arrivée à sa hauteur, me coule sous son encolure. D'une voix suave et enjôleuse, je le questionne

" Ai-je le droit de... connaître ton nom ?"

Plus de la moitié des étalons pirates craquent lorsque je me met à faire ceci. ils ne se contrôlent pas. Ils agissent d'instinct. Un instinct bourru, un instinct bourrin. C'est si amusant de jouer avec le feu et leur coeur... Certes, il m'es déjà arrivé des embrouilles. Mais les étalons, ça marche pareil. Sa roule des mécaniques. Sa séduit. Sa tente quelque chose. Ce n'est qu'à la dernière étape que je choisis : tu m'plaît ou tu vire.

Mes crins baignant dans l'eau, je le passai aux rayons-x. Grand, plutôt bien foutu, comme j'l'avais remarquer plus tôt. Costaud, même balèze. Il commence à m'intéresser. Drôles de cicatrices. Je suppose qu'il se bat fréquemment. Celle de se tête fait fausse. Pas naturelle. Folie de pirates ? Je n'en doute pas une seconde. Je regarde ses yeux. Non, son oeuil. L'autre n'est pas... vrai. Dans ses naseaux, un anneau. Sur sa tête un foulard. Belle robe, beau pelage. Pas mal, vraiment.

Je tourne doucement autours de lui, évitant pour le moment de trop en sortir... Et me méfiant des réactions typiquement mâles....

[ tu fait comment pour la couleur de ton dialogue ? sa me stress de pas pouvoir la refaire pour quand tu parles]

Pâté.
" Rien. Au contraire. C'est bien ... "

Oué, je vois, alors pourquoi tu ouvres taggle ma grosse ? Marshall arqua un sourcil en la regardant, la dévisageant de manière qui se voulait hautaine.

" Te gêne pas, j'dirais rien..."

Ca étira ses lèvres en un sourire moqueur et hautain. Bien sur ma grande, il n'a que ça à faire. Il ne cacha pas un rire qui se voulait comme son rourire avant se secouer la tête et de regarder à nouveau devant lui.
Il ferma son seul et unique oeil, se détendant simplement, qu'est-ce qu'elle pouvait lui faire c'te gosse. Il relâcha l'un de ses postérieurs qu'il posa sur la pointe, s'appuyant sur l'autre alors qu'il laissait tomber ses oreilles sans un mot.
Il entendait, derrière lui, les bruits que faisaient la jument. Bruit de roulade, bruit de ruade, bruit de galop... Fu, si elle voulait se défouler, qu'elle se fasse monter ou aille se battre, mais là, à péter sa quille toute seule, elle semblait ridicule.
Par contre, dès qu'il entendu qu'elle pénétra l'eau, il rouvrit immédiatement son oeil en plaquant son oreille dans sa nuque. Héé, qu'est-ce qu'elle venait foutre elle ? Il la suivait simplement avec son oeil jaune, les lèvres légèrement retroussée, alors qu'il redressa la tête. Elle s'approchait, normalement, avec une pointe de félinité, et elle passa sous son encolure, contre son poitrail.

" Ai-je le droit de... connaître ton nom ?"

Première réaction, dégoût. Le mâle cacha entièrement son oreille dans ses crins, alors qu'il releva brusquement la tête en effectuant une petite levade, repoussant la jument en sortant les dents.
< Casse-toi femelle, j'suis pas une éponge, va te décrasser ailleurs. >
La grise c'était roulée, puis était venue chez lui, elle déconnait ou quoi ? Il la dévisagea à nouveau de façon peu sympathique, arquant son encolure alors qu'elle se mit à lui tourner autour, comme si il pouvait être sa proie. Il n'allait pas lui ruer à la face, il n'allait pas non plus la mordre. <Azazel. > Et il n'allait encore moins lui donner son véritable prénom. Après il s'en foutait de celui de la jument, elle allait elle-même le lui donné, si on suivait leur logique.

Réaction de l'éléphant :

"Casse-toi femelle, j'suis pas une éponge, va te décrasser ailleurs."

On veut jouer à ça ? Soit. Qu'il fasse ses levades, j'ai connu pire. Je ne répond en rien et attend, impassible. Il le dit enfin :

"Azazel."

Meugnon. Il avait lâcher ça, comme ça. Si il ne voulait pas savoir le mien, je n'ai aucune raison de le lui donner. Hors-mis pour le gonfler

" Moi c'est Hell's. Dit moi mastodonte, on t'as jamais appris à respecter les femelles ? Sors moi ton discours de gros dur et de pirate si ça te chante mais tu passe plus pour un arriéré de première que pour un étalon viril."

Sans même attendre une éventuelle réaction, je le contourne à nouveau et sors. Je m'ébroue et me retourne face à lui. Il est vraiment intéressant. Que va-t-il me sortir ? Rouler des mécaniques ? Taper ? Mordre ? A vrai dire, je n'en n'avais rien à foutre. Qu'il me fasse son numéro d'étalon. Sa me fera du spectacle. Et puis, mon idiot de pirate voudra me remettre d'aplombs. Haussant la voix, je le questionne :

" Et sinon, ça viens d'où ta cicatrice à la gueule ? C'est pas que ça fait pas naturel mais presque."

Je continue à le dévisager. Lui, il est pas aussi con qu'il ne laisse paraître. Je m'approche à nouveau de lui. A environs un mètre de sa tête. Je reste bien devant lui. Le fixant toujours, surtout sa cicatrice et son oeuil étrange, je me gratte.

" Et ton oeuil ? Pas le jaune, l'autre. Il lui est arrivé quoi ?"

A vrai dire, l'étalon en lui même est pas folichon. C'est plutôt son caractère et ce qu'il à raconter qui m’intéresse. Mais il régit comme à ma première question, il me fera son caïd et me dira d'aller me faire voir... Bouffon.

C'est qu'elle est collante en plus. Il en avait rien à secouer qu'elle avait un problème envers la société, si elle était bipolaire ou schizophrène, à changer d'attitude comme si de rien n'était.

" Moi c'est Hell's. Dit moi mastodonte, on t'as jamais appris à respecter les femelles ? Sors moi ton discours de gros dur et de pirate si ça te chante mais tu passe plus pour un arriéré de première que pour un étalon viril."

Hell's ? Oh, la feinte. Azazel, le nom du Diable et Hell's, l'enfer... Seigneur, si c'est pas un coup de pute du destin, c'était juste une mauvaise blague.
En attendant, en fait, après même qu'il ait entendu le nom de la grise, il ne fit plus vraiment attention. Il restait certes droit, fière, son oeil inexpressif posé sur elle, mais c'était tout en fait. Tout était comme un horrible bruit de fond, auquel il ne prêtait pas attention

< Tout à fait. >

Lorsque t'es avec une gonzesse, toujours l'approuvé, même si t'as pas écouté.
Elle le critiquait ? Bah, c'est cool, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire à lui. Néanmoins, il bailla, son désintérêt pour se faire une vie social était dingue, visiblement.

" Et sinon, ça viens d'où ta cicatrice à la gueule ? C'est pas que ça fait pas naturel mais presque."

Hein ? Cicatrices ? De laquelle elle parlait, pour commencer ? Harf, si elle disait que ça ne devait pas être naturel, elle devait parlé des longues balafres qui élargissait ses joues en un air sadique. Involontaire.
D'ailleurs, il étira ses sombre lèvres pour sourire à sa question, il devait tout de même reconnaître qu'elle était la seule à avoir osé lui poser la question.

" Et ton oeuil ? Pas le jaune, l'autre. Il lui est arrivé quoi ?"

Même pas le temps de répondre qu'elle surenchérissait avec son œil borgne, caché d'un patch métallique.
Il se redressa tout simplement, dégageant son massif toupet sombre d'un geste de tête, bien qu'elle se trouvait bien proche.

< Humains. Ils trouvent ça très drôle, et c'est pas si mal au final. >

Un petit sourire en coin, démontrant l'évidence que la douleur était quelque chose d'agréable.

Tout à fait.

Humains. Ils trouvent ça très drôle, et c'est pas si mal au final."

Et dit moi mastodonte, pourquoi les hommes te nomment-ils Marshall ?

Elle avait... Totalement raison.

" Et dit moi mastodonte, pourquoi les hommes te nomment-ils Marshall ?"

Elle se remet à tourner autour de lui, comme si elle voulait imiter le prédateur et sa proie. Laissons-la s'imaginer avoir le contrôle, c'est très bien comme ça.

< Ce n'est pas parce qu'ils m'ont renommé ainsi que ma mère ne m'avait pas déjà appeler Azazel, Hell's. >

Il en venait à se retenir de dire ses remarques, ses petits surnoms habituel, juste pour lui laisser l'impression qu'elle pouvait avoir le dessus sur lui.
Elle frôlait ses flancs, mais sans réelle réaction, l'étalon restait là. Qu'elle continue, histoire de voir, jusqu'où elle oserait aller.
Elle finit quand même pas se stopper à sa droite, son côté invalide, son côté faible comme dirait certain, et ses oreilles se plaquèrent entièrement contre sa nuque dans le tintement de son anneau en or, relevant la tête en retroussant les lèvres, pinçant les naseaux avant de cacher l'entièreté de son cache-oeil avec son massif toupet sombre.
Il contracta les mâchoires et se recula, la dévisageant avec mépris une dernière fois.

< C'pas que je m'emmerde, mais disons que c'est tout comme. Ciao grosse. >

Il pivota sur ses postérieurs et sortit du lac, s'arrêtant, s'ébrouant bruyamment puis engagea le pas, s'éloignant du lieu.

Et beh, il fait tout en délicatesse celui là.

"C'pas que je m'emmerde, mais disons que c'est tout comme. Ciao grosse."

Oooh, il s'emmerde. Snurf, j'en pleurerai presque. Soupirant, je le rejoins.

" Si je suis grosse, tu es obèse. On retourne chez son pirate pour qu'on se fasse refaire la tronche ? C'est Meugnon comme tout. On dirai un toutou à pirate."

Le doublant, je pris la décision de retourner chez les pirates. J'ai faim. Je commence à m'éloigner en trottant, crins en bataille. Je ne sais pas ce que fait le bestiau derrière. Et à dire vrai, je m'en fou. Je me stoppe. Gratte ma tête à l'antérieur. Regarde le ciel. Il fait nuit. Une nuit noire. La lune est ronde. Les étoiles brillent. Pas un seul nuage à l'horizon. Le vent par contre est glacial. A couper le souffle.
Au loin, je vois le camp pirate et ses lumières. La faim tenant mon estomac, je m'en approche encore.
Lorsque John me voit, il soupire un truc du genre "s'pèce de ventre à patte". Je lui décoche un coup de sabot et il m'administre une baffe. Je le mord. Il soupire et me menace de ne pas avoir à manger. Evidemment, il pense que je ne comprend rien à ce que je raconte. Quel idiot. Mais là, j'ai faim. Alors.... Je l'écoute. Et reste sage. Plus ou moins. Lui marchant sur les pieds. Il m'enfile un licol et fixe une corde à la stalle. merveilleux. Vives les cordes tressées entres elles. Et je en suis pas à côté des nœuds. Les hommes ne reprennent plus ce risque. Et je ne m'appelle pas bestiau moi. Je fait pas 1 mètre 80 et 1 tonne. Et si je tire, avec les boulet que j'ai en voisin de stalle, je n'irai pas loin. Bref, c'est encore joyeux ce soir.
Lorsqu'un cheval passe derrière moi, je décoche une grande ruade, sans savoir vraiment qui est-ce que j'ai toucher...

" Si je suis grosse, tu es obèse. On retourne chez son pirate pour qu'on se fasse refaire la tronche ? C'est Meugnon comme tout. On dirai un toutou à pirate."

Bordel, celle-là, elle était vachement intelligente. Vraiment.
Ca n'arracha même pas un soupir à Marshall, il marchait toujours droit devant, son air d'éternel blasé, sans ne daigner poser quelconque regard sur la grise qui finit par le dépasser. Okéé.
Il regardait devant lui, fixant au loin les lueurs du clan de Maître, desquels il se rapprochait dans son allure non-chalente et chaloupée. Il ne regardait toujours pas la grise, et dès qu'il fut visible par les hommes, aucuns n'osa s'approcher, hormis Kurt, après une dizaines de minutes.
L'humain rigola en choppant l'étalon par l'anneau en or qui lui traversait les naseaux et tira dessus, forçant le mastodonte à le suivre alors que celui-ci ce mit à sourire. Il aimait bien Kurt, il était chouette.
Le grullo se fit tirer jusqu'aux stalles d'infortune, placé dans la sienne et c'est tout, Maître ne ferma même pas la porte, sachant pertinemment que l'étalon allait la casser pour sortir.
Aussi bien, dès que le bipède avait fait demi-tour pour retourner se bourrer gaiement la gueule, Marshall donna un coup de sabot avec son antérieur dans la porte, l'ouvrant, et sortit tranquillement. Les rares qui qui s'aventuraient près de chevaux le soir le regardèrent, mais ne l'approchèrent pas.
Quant à lui, il partit faire un tour, passant par-ci, par-là, entre certaine bêtes attaché comme des pauvres chiens, sans crainte, mais sans s'y attendre se pris une ruade dans les flancs.
Dès qu'il l'avait remarqué, son corps eut le réflexe de se courber en s'éloignant, mais le coup se fit quand même, lui arrachant un gémissement de plainte mélanger au plaisir. Il s'immobilisa et regarda la source du coup.
La petite jument grise.
Il large sourire pervers élargit alors ses lèvres noir, alors que son oeil jaune se posa sur elle, d'une façon lubrique. Elle était attaché. La première chose qu'il fit, se rapprocher.
L'étalon s'approcha d'elle normalement, la dévisageant à nouveau dans l'obscurité, jusqu'à, d'un seul coup, s'incurver et lui ruer dans les flancs. Non, pas de toute ses forces, mais sans spécialement se retenir non plus. Il se ré-avança ensuite, près de son visage, de son oreille, et la lui happa entre ses sombres lèvres, la lui mordillant de façon lente, puis se recula. Qu'allait-elle lui faire ? Le mordre ? Trop évident. Essayer de le botter ? Elle allait devoir se tordre, avec cette corde qui la retenait. Lui parler comme la grosse immature qu'elle était ? On s'en fou, il écoutait pas. Elle était soumise.
Entièrement soumise...

Et le grand vainqueur est ... Mastodonte !!
Visiblement, ça ne lui fait pas tellement plaisir. Il s'approche de mes flancs. Je ne peut même pas réagir. Il m'envoie une des ruades les plus fortes que j'ai jamais reçue. Saleté. Je tente de me tourner pour le mordre ou réagir, mais il est trop loin. Il s'approche de moi. Encore, à petits pas. Les chevaux autours de moi m'observent. "Ça y est ? Elle se fait matée ?" semblent-ils dire. Marshall attrape mon oreille et la mâche. Crétin. Je suis attachée. Je ne peut pas esquisser le moindre coup de pied. J'ai horreur d'être soumise ainsi. Horreur d'être attachée. John le sait pertinemment. Mais il ne me met plus dans un box. Mes flancs me font mal.
Il me lâche enfin. Va payer. D'une façon ou d'une autre.
La solution est claire à mes yeux. L'anneau qu'il porte. J'ai vu un homme le tenir par là. Si je pouvais seulement l'atteindre... Je ferai quoi ? Ce bestiau est insensible.
Il est à quelques centimètres de ce que ma longe me permet. Je décide de tenter le tout pour le tout. Je me cabre le plus haut que je peut. La corde tend, encore. Je recule au même moment. J'ai pile la taille qu'il me manque. J'envoie les dents. Je sens le métal froid de l'anneau. Parfait. Je tire dessus pour faire bouger l'étalon.

"Faudrait apprendre que toutes les juments ne sont pas tes jouets."

Et je continue, je tire dessus. Aucun homme ne réagis. On me traite de folle depuis que je suis gamine. Parce que je ne lâche jamais l'affaire. Même si je suis en piteux état après. J'ai jamais hésité à me battre. J'envoie à nouveau une ruade sur un homme qui voulait nous séparer. Cet homme n'aime pas les chevaux. Il pense que nous sommes des machines. Lui mettre un coup de pied me procure un immense plaisir.
Et je tire. Je tire pour le voir se plier. Je tire pour le faire souffrir comme pour la douleur de mes flancs. Je veut voir son sang couler.

" On ne me nomme pas Hell's pour rien."

Et cette fois, je tire sec. Je veut cet anneau. Je veux le lui arracher. Fallait pas me chercher. Je me moque de l’attroupement d'hommes qui se fait autours de nous. Tout ce que je sais, c'est que je ne lâcherai pas cet anneau. Qu'importe les coup qu'on me mettra. Qu'importe les punitions d'hommes. Qu'importe les réaction de Mastodonte. Je ne lâcherai que lorsque l'animal qui le porte cède. Ou que le métal ne le fasse à sa place.

[vu que je ne pense pas rep avant un moment à ta prochaine réponse, j'ai fait avec ce qui venait]